Rencontres inattendues sur des quais battus par le vent. Cargos en flammes perdus dans la nuit. Conversations discrètes dans des pubs enfumés. Bourlingues au rythme lent de la mer. Rendez-vous au milieu de gigantesques machineries portuaires... De Hambourg à Bilbao, de Liverpool à Gênes, de chacune des villes où se sont éparpillés les survivants de l'équipage du Lady Polaris - un cargo ayant sombré dans des circonstances douteuses quelque part en Baltique - voilà que quelque chose remonte à la surface. L'enquête menée par Jean-Claude Mézières et Pierre Christin dans les années 80 garde tout son parfum, tout son mystère, même si les villes portuaires où ils ont fait escale ont beaucoup changé. Il y a désormais, dans les superbes images de leur périple européen, autant de nostalgie pour un monde maritime disparu que de récits troublants où se mêlent une histoire d'amour et d'amitiés, une belle arnaque et quelques morts, tout cela gisant par cent vingt mètres de fond au coeur d'une épave rongée de rouille.