Parce qu'elle rêvait de survoler une fois dans sa vie la grande forêt amazonienne, Suzanne a rencontré Waldemar Cuzco. Elle ne l'a plus jamais quitté. Elle a aimé cet homme, comme l'aimera son fils, le peintre, sans jamais parvenir à faire son portrait. Comme l'a aimé Ignacio, son ami prêtre. Et sans doute aussi Tancrède, son perroquet. Comme l'ont aimé les centaines d'enfants qu'il a vendus, très cher, à de riches Européens... Oui, Waldemar Cuzco a gagné beaucoup d'argent en vendant des enfants. Non, Waldemar Cuzco n'est pas un monstre. Telle est la conviction paradoxale que parvient à nous faire partager Eric Fottorino dans ce livre bouleversant, portrait d'un homme rare et, à travers lui, d'un pays, le Nordeste brésilien, fascinant et déshérité. Faute d'avoir pu s'entretenir avec un de ces marchands d'enfants, le journaliste en a fait un roman. Son talent est grand et baroque. Gilles Lapouge, VSD. Ce livre a la grâce, la musique d'une légende. Michel Le Bris, Le Monde.