Dans l'honneur et par la victoire : les femmes Compagnon de la Libération

Éditeur: Tallandier
200894 pagesISBN 9782847345896
Format: BrochéFrançais
Le 16 novembre 1940, à Brazzaville, le général de Gaulle créait
l'Ordre de la Libération, destiné à honorer et à encourager par
l'exemple les résistants - combattants de la France libre et de l'intérieur
- engagés sur un chemin long et incertain. La croix de la Libération
n'a été décernée qu'à 1 038 personnes, 5 communes et 18 unités
combattantes, jusqu'à la forclusion de l'Ordre en janvier 1946.
Six femmes ont été honorées de cette distinction, la plus haute de celles
attribuées par la France au titre du second conflit mondial : Marie
Hackin (1905-1941), jeune archéologue devenue volontaire féminine
de la France libre, victime du torpillage de son navire dans
l'Atlantique ; Berty Albrecht (1893-1943), qui inspira et anima le
mouvement «Combat», morte de sa main à la prison de Fresnes ;
Laure Diebold (1915-1965), secrétaire de la Délégation générale sous
les ordres de Jean Moulin, arrêtée et déportée en Allemagne ; Marcelle
Henry (1895-1945), résistante au sein du ministère du Travail, morte
à son retour en France des suites de sa déportation ; Émilienne
Moreau-Évrard (1898-1971), héroïne de la Première Guerre mondiale
et important agent de liaison pendant la Seconde ; Simone Michel-Lévy
(1906-1945), cadre de la Résistance des PTT, assassinée au camp de
Flossenbürg. Entre le 13 mai 1941 et le 26 septembre 1945, elles
furent reconnues «compagnon pour la libération de la France, dans
l'honneur et par la victoire».
Cet ouvrage collectif réunit contributions d'historiens (Guy Krivopissko,
Christine Levisse-Touzé et Vladimir Trouplin) et témoignages de
contemporains et de parents (Mireille Albrecht, le général Alain de
Boissieu, Daniel Cordier, Jean Michel-Lévy).
L'histoire mérite de s'attacher à ces destins. Parce qu'ils illustrent le
courage, le dévouement, l'efficacité et la compétence des combattantes
de l'ombre, maillons essentiels de la Libération. Parce qu'ils symbolisent
la diversité des origines sociales, des parcours professionnels
et politiques, des engagements des femmes résistantes. Parce qu'ils
permettent une réflexion sur la part prise par les femmes dans
la Résistance et sur la reconnaissance qui leur fut accordée dans
la mémoire nationale.