Je pleure encore chaque fois que j'y pense

Éditeur: Les presses du réel
201434 pagesISBN 9782840667223
Français
La faculté
Le théâtre de Lorient
« Il voulait me déshabiller entièrement et je voulais qu'il ferme les volets, mais il me disait non, à cause de la neige qu'il voulait voir tomber dans la nuit. Et il a ouvert la fenêtre pour que ma peau prenne la couleur du froid, un rose froid, il a dit : un magenta. Ce mot à ce moment là, c'était bizarre. »
Christophe Honoré , La Faculté,
Actes Sud-Papiers, 2012
« Les visions me rappellent ce que je n'ai jamais vu. J'entends des voix silencieuses. Les corps très jeunes m'apparaissent et me rappellent tous ceux que je ne connaissais pas. Très jeunes figures comme issues d'un présent figuré il y a des siècles. Il faut imaginer une narration antique et muette dans un regard très familier ultra violent.
Le sable déposé là ressemblait à de la neige, la nuit. Alors reviendra la jeunesse. Plus personne ne verra ce qui a pu avoir lieu. Ne restera que la légende. Nous ne vivons tous que par des légendes cruelles. L'existence a eu lieu ici et maintenant.
Avec le crime et l'amour. Et nous restons comme des légendes. Celles de tableaux volés. Celles des erreurs commises. »
Frédéric Boyer