La correspondance de Jules Supervielle frappe par sa richesse. Ses lettres s'adressent à des destinataires de qualité - Jean Paulhan, mais aussi Valéry Larbaud, Marcel Jouhandeau, Victoria Ocampo -, entre Europe et Amérique du Sud. Dans le déploiement de ces quatre amitiés, qui souvent s'entrecroisent, une idée de la littérature singulière se façonne, et l'histoire des oeuvres de l'écrivain se donne à lire. Cette correspondance constitue ainsi un outil précieux pour reconstituer, à travers la figure de Supervielle épistolier, le panorama de la vie littéraire de la première moitié du XX^e siècle, panorama permettant de mieux situer à son tour celui qui adopte volontiers la posture du « hors venu ».