Les six albums de La France vue de la mer , qui constituent une véritable encyclopédie, nous auront demandé deux ans de travail pour 17 000 kilomètres de trait de côte. Nous avions la volonté de couvrir photographiquement mille par mille le littoral métropolitain en remontant avec la marée les fleuves, les estuaires ainsi que les abers. Il aura fallu attendre le début de ce XXI^e siècle pour offrir à nos contemporains un autre regard sur cette France qui baigne dans quatre mers et qui possède le plus long trait de côte d'Europe. Philip Plisson Ce tour de la Corse, c'est d'abord le choc d'une montagne omniprésente qui se réfléchit dans la mer. C'est aussi des lumières qui évoluent sans cesse pour habiller de plein jour comme en contre-jour ports, plages, mouillages, anses et calanques. Avec le tour de l'île de Beauté s'achève l'aventure au long cours de La France vue de la mer , travail d'inventaire d'un peintre de la Marine du XXI^e siècle le long de 17 000 km de côtes. Une navigation de plus de 2 ans qui a révélé un patrimoine maritime exceptionnel. « Comme Picasso qui fut le premier à peindre la peinture de préférence à ses modèles, Plisson, au moment où l'on croit qu'il raconte un spi déchiré, une bouée couchée par le courant ou l'inépuisable histoire d'un sillage d'écume au près serré, ne fait que parler de son art, tout en mensonges vrais. Merci, Philip, d'avoir écrit en images, sur la mer, le texte qu'aucun écrivain n'a su élever à la hauteur du modèle, démesuré, haletant, cristallin morceau de ciel. » Bertrand Poirot-Delpech de l'Académie française