Romans terrifiants

Éditeur: R. Laffont
2013ISBN 9782221139714
Format: BrochéFrançais
Surgi de l'au-delà, un casque géant tombe dans la cour d'honneur
du Château d'Otrante et tue le fils du prince. Des guerriers de marbre
descendent de leur socle et saignent du nez. Viendra d'Angleterre
à leur suite, dans un concert de gémissements et d'enlèvements,
de viols et d'assassinats et dans des décors de cachots, caveaux,
confessionnaux, cimetières, châteaux et monastères baignés par la
lune ou assaillis par l'orage, un cortège de nonnes sanglantes, de
spectres bruyants, de moines impudiques, d'inquisiteurs masqués
et d'orphelines ravies à leur couvent ou à leur fiancé...
De cette masse de prodiges et méfaits entretenus par le fol
engouement du public émerge l'inspiration de quatre maîtres
incontestés. D'abord Horace Walpole, initiateur du genre avec Le
Château d'Otrante (1764), puis Ann Radcliffe, spécialiste du surnaturel
expliqué et dont Le Confessionnal des Pénitents noirs (1797) montre
le triomphe de l'amour sur l'Inquisition et ses chambres de torture.
Avec Le Moine (1795) de Matthew Gregory Lewis, l'intervention
directe du diable porte le surnaturel à l'incandescence et l'amour
jusqu'au blasphème. Le roman de la terreur a cédé la place au roman
du Mal. Un Mal qui, dans Melmoth ou l'Homme errant (1820) de
C.R. Maturin, va quitter les lieux de l'inspiration gothique pour
écraser des hommes sous leur destin aux quatre coins du monde.
Parmi les nombreux écrivains que le roman noir terrifiant a
fascinés à l'aube du romantisme, de Balzac à Baudelaire en passant
par Charles Nodier, Victor Hugo et George Sand, on retiendra
l'auteur des célèbres Contes. Les Élixirs du diable (1816) d'Hoffmann
constituent l'hommage du romantisme à un genre qu'on jugera
frénétique et mal famé.
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