En arrivant au Ponteil où il a été nommé instituteur, Julien souhaite prendre un nouveau départ et panser ses blessures de guerre et de coeur. Rien ne se passera pourtant comme il l'avait prévu ! Dès le premier regard, il est attiré par les charmes de la jeune et farouche Pauline Maillé, qui vit avec sa grand-mère et son frère Martin depuis la mort tragique de leurs parents à la Libération. Lors d'une récréation, à travers une querelle anodine entre le fils du maire et Martin, son souffre-douleur, Julien découvre qu'un lourd contentieux existe entre le maire, petit potentat local, et la famille Maillé. Depuis, un grand mystère hante la population sur lequel Julien est bien décidé à lever le voile. «Qui sait ? Peut-être vous habituerez-vous à notre village...» Julien sort en se promettant de ne pas mettre les pieds au café de toute la semaine. Une fois chez lui, il enfilera les charentaises que sa mère lui a offertes pour l'hiver. Ce sont les pantoufles que chaussent, généralement, les pères tranquilles et les instituteurs sans histoires. Alors qu'il marche seul dans la rue, une idée vient soudain le troubler. «On ne refuse pas», a dit Claire. Pourquoi Pauline a refusé de danser avec Gilles, et de manière si véhémente ? Elle a bien fait un tango avec Robert Sarran ! Est-ce seulement parce qu'il s'y est pris de façon trop brutale ou cela fait-il partie du mystère qui entoure la mort des parents de Pauline ? Tandis qu'il ouvre sa porte, cette question reste sans réponse.