Une petite ville de province aux environs de Paris. Dans la rue la plus passante, un portail de bois plein presque toujours fermé. Derrière le portail, une maison, sa cour, son jardin. Un monde clos où vivent Marguerite Gervois, sa fille Claude et son fils Simon. Dans ce trio où se retrouvent trois générations, la grand-mère, Marguerite Gervois, est le point d'équilibre, celle à qui l'on peut se confier, celle qui comprend tout. Claude, pianiste célèbre, a mis tous ses espoirs dans Simon pour partager sa passion de la musique. Mais Simon a vingt-deux ans, il veut s'affirmer par lui-même et ne pas se prêter au vedettariat où sa mère aurait aimé l'entraîner. D'où une grande incompréhension entre mère et fils. Plus grave encore, un dimanche de juin, Simon découvre dans le grenier douze photos d'amateur qui évoquent la jeunesse de sa mère. Les photos ne disent pas tout, elles insinuent une vérité gênante. Au sujet de son père, Simon se contentait d'une fable. On lui cache la vérité, il en a la certitude. Il va s'acharner passionnément à comprendre. Il tient le fil, il ne le lâchera plus. Un chemin difficile qui le mène vers le père qu'il n'a jamais connu. Après Je n'avais pas pensé à toi et la Grande Bastide, Cécile Aubry confirme ici son talent de romancière. Un style alerte et coloré, une tendresse grave et sensible confèrent un charme particulier à cette histoire où se tissent et s'entrecroisent l'amour et la recherche exigeante de la vérité. Mais de quel poids serait l'amour s'il ne permettait pas quelques infimes détournements de cette précieuse vérité ?