La défaite des mères Roman Niwalie est la fille de Ngouakini, le garde du corps, au propre comme au figuré, de la première épouse du maréchal-roi du Zaïre, Grand Guerrier qui va de victoire en victoire . Elle passe ses premières années dans la capitale Kinshasa, avant de suivre son père en Centrafrique, au pays de Papa Bok, déjà roi lui aussi et bientôt empereur... Niwalie est une femme qui survit, qui se bat. Elle raconte l'Afrique néocoloniale, ses dérisions, ses drames, et toutes les tristes complaisances et complicités du monde blanc. Un roman à l'écriture baroque, dévergondée, qui offre une langue métissée, fidèle reflet des splendeurs et misères de la Françafrique. « " Diplomates de tous les pays, unissez-vous ", et ils étaient unis. Ils murmuraient, blablataient, ergotaient mais ils finirent par se comprendre et se mirent à chanter : " On a gagné...é, on a gagné...é, on a gagné...é... " C'était vrai, ils avaient gagné. Eux qui avec diplomatie avaient appris au roi à mentir, fanfaronner, mystifier, falsifier, tromper, abuser et mégalommer, étaient heureux du résultat. Le grand roi-maréchal Grand Guerrier qui... roi des voleurs et maréchal des voleurs, avait réussi à faire croire que le bon Dieu des hommes était Zaïrois et que le frère du Père Noël, un Zaïrois, allait lui-même venir distribuer le bonheur dans les cases. »