La femme qui lisait trop

Éditeur: Actes Sud
2007410 pagesISBN 9782742770366
Format: BrochéFrançais
Téhéran, seconde moitié du XIX<sup>e</sup> siècle : la cour du
shah fourmille d'intrigues de palais, complots et
autres tentatives d'assassinat plus ou moins abouties,
sous l'ironique et cruel regard de la mère du
souverain persan... Voici que cette fois, pourtant,
ce très ancien royaume va se trouver ébranlé non tant
par les menées factieuses des uns ou des autres
(menées qu'observe l'ambassadeur de Sa Royale
Majesté la reine d'Angleterre) mais par l'irruption
inattendue d'une poétesse fort lettrée dont, d'un
bout à l'autre du territoire, les vers et les propos
semblent agir sur quiconque en prend connaissance
comme de puissants catalyseurs d'énergies
"subversives" - voire "hérétiques" : entre ces deux
adjectifs, que certains sont tentés de rendre synonymes,
reste à savoir qui, de la poésie ou de la violence,
va trancher...
A travers la figure historique de la poétesse Tahirih
Qurratu'l-Ayn, à laquelle la postérité se montra si
peu soucieuse de rendre justice, et qui osa, en
femme libre et en exceptionnelle rhétoricienne,
affronter au péril de sa vie les tenants du pouvoir
tant séculier que théologique de son temps, Bahiyyih
Nakhjavani met en scène les enjeux éternels - et plus
incandescents que jamais aujourd'hui - de la liberté
d'expression dès lors qu'elle s'affronte aux puissants
comme aux dogmes religieux.
Ecrit dans une langue étincelante, qui croise subtilement
les fils de l'Histoire, de la religion, de l'art
et la question de la condition féminine, ce roman
propose, sur le mode d'une fiction historique, une
réflexion d'une indéniable actualité.