La bataille des Ardennes : les panzer de la dernière chance : 1944-1945

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La bataille des Ardennes : les panzer de la dernière chance : 1944-1945

La bataille des Ardennes : les panzer de la dernière chance : 1944-1945
Éditeur: Heimdal
2024480 pagesISBN 9782840486091
Format: ReliéFrançais
Poste de Commandement du maréchal, Model, chef du Groupe d'Armées B, 12 décembre 1944, début de matinée : -  Colonel von der Heydte, pensez-vous que votre opération aéroportée ait 10 % de chances de réussite ? -  Oui, monsieur le maréchal -  Toute l'offensive n'a pas plus de 10 % de chance de succès ! Il est néanmoins nécessaire de l'entreprendre car c'est la dernière chance pour finir la guerre favorablement. Ironie ou répétition de l'Histoire, ces « 10 % » se faisaient l'écho d'un autre 10 % de chance, énoncé près de quatre années plus tôt sur un sujet fort similaire. En effet, en 1940, quelque temps avant l'offensive allemande à l'Ouest qui allait apporter à la Wehrmacht, probablement, sa plus belle victoire et ramener la France aux heures sombres de la défaite de Sedan de 1870 ou d'Azincourt, le général Halder, alors chef d'état-major de l'OKH, avait déclaré qu'il adhérait totalement au plan audacieux d'Erich von Manstein, n'eut-il que 10 % de chance de réussite. Ses mots, mis en miroir de ceux prononcés par Model, possèdent d'ailleurs une résonance particulière : - « Même si l'opération n'avait que 10 % de chances de réussir, j'y tiens. Car elle seule conduira à l'anéantissement de l'adversaire. » Ces deux citations montrent à elles seules la dégradation de l'état de l'armée allemande en cette fin de guerre ; alors que les 10 % de chance de 1940 n'étaient jugés que comme une pure spéculation de l'esprit, ils étaient désormais devenus une réalité concrète et l'hypothèse de travail de l'opération de 1944. Seul l'objectif restait le même, abattre l'adversaire et lui asséner un coup dont il ne puisse se relever et qui le conduise, piteusement, à la table des négociations. Malheureusement pour lui, le maréchal Model semble avoir été encore trop optimiste dans ses prévisions. Dans cet ouvrage, le lecteur suivra le récit, précis et fidèle, du déroulement de la bataille avec ses aspects si particuliers pendant et même avant son déclenchement : l'incroyable montée en puissance du dispositif allemand alors que tous pressentaient l'effondrement rapide du Reich côté allié ; la surprise totale des deux attaques allemandes en moins d'un mois, l'attaque terrestre bien sûr mais l'attaque aérienne ensuite ; les durs coups infligés aux Américains, les dissensions entre Alliés, la lente et fastidieuse reprise du saillant, les innovations technologiques mises en oeuvre, côté allemand comme allié, bien au-delà de l'appui tactique des V1 ou V2... Mais, s'appuyant sur des études universitaires récentes menées sur la bataille, l'auteur met en lumière les grains de sable qui finirent par gripper totalement l'appareil offensif allemand pourtant si difficilement reconstitué. Une étude minutieuse de services qui, souvent, ne sont pas sous le feu des projecteurs des Historiens, comme la logistique, la police militaire, les transmissions, lui a permis de comprendre l'étouffement de l'offensive, son effondrement sur elle-même. Par là même, le lecteur sera sans doute surpris par le démontage précis, archives à l'appui, de thèses qui ont pourtant cours depuis la fin des combats et qui montre que ces fameux « 10 % de chance », au final, ni le III<sup>e</sup> Reich ni Model ne les avaient plus.